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Contexte

Le projet sino-européen SAFFI (https://www.saffi.eu/) est un projet de recherche et d’innovation coordonné par l’unité QuaPA. Ce projet implique huit partenaires académiques, cinq industriels de l’alimentation infantile, deux agences sanitaires, une association internationale de pédiatres, trois PME technologiques et INRAE transfert. Sept pays européens et deux provinces chinoises sont impliqués. La stratégie globale du projet pour renforcer et/ou améliorer la qualité sanitaire des produits infantiles et trois des leviers développés tout particulièrement par INRAE sont détaillés ci-après.

Résultats

Un premier levier exploré dans SAFFI consiste à proposer une meilleure maîtrise des dangers chimiques et microbiologiques en mettant en œuvre des procédés de transformation "doux" qui sont réputés bénéfiques d’un point de vue nutritionnel et sensoriel. La stratégie adoptée vise à évaluer par rapport aux traitements de préservation thermiques classiques, la qualité sanitaire des aliments infantiles obtenus par plusieurs traitements alternatifs utilisables sur les principaux produits infantiles (séchage par combustion pulsée, radiofréquences, hautes-pressions). Le second levier propose des options innovantes couplant bio-essais, chimie analytique et bio-informatique pour renforcer la surveillance chimique des aliments infantiles. Il s'agit de stratégie haut-débit à coût maîtrisé (sample pooling, biosenseurs, marqueurs d'exposition) pour améliorer la surveillance des contaminants chimiques prioritaires. Ce travail introduit également des approches inspirées de l’écotoxicologie pour découvrir le large éventail des contaminants inattendus ou encore inconnus dans nos aliments. Un troisième levier consiste à développer de nouvelles approches de microbiologie prédictive ne se
limitant plus uniquement à caractériser la bactérie pathogène après l’avoir isolée de l’aliment. L’apport informatif complémentaire de méthodes multiomiques qui permettent de phénotyper l’environnement microbien que le pathogène va rencontrer dans l’aliment aux différentes étapes de son élaboration est présenté. Ces méthodes permettront d’identifier des éléments de cet environnement qui peuvent favoriser ou au contraire limiter le développement des pathogènes.

Perspectives

Les solutions proposées devraient permettre 1/ d’améliorer la sécurité sanitaire de la plupart des filières alimentaires, 2/ de promouvoir l’innovation en alimentation infantile, sciences analytiques et sciences des données, 3/ d’améliorer la santé de
l’homme en jouant sur son alimentation à un stade décisif de sa vie, les mille premiers jours, 4/ d’aider les autorités sanitaires et les régulateurs du marché à promouvoir la confiance des consommateurs, 5/ de fournir des outils à l’industrie pour améliorer la transparence.

Contact

Erwan Engel, équipe MASS, 
erwan.engel@inrae.fr